Le nombre des personnes atteintes du coronavirus ne cesse d’augmenter dans le continent. Tout relâchement des mesures de confinement risque d’envenimer la situation. Le nombre des décès pourrait atteindre, lui, 190.000 personnes. 

Alors que certains pays s’apprêtent à alléger les restrictions relatives aux mesures de prévention contre la propagation du Covid-19, les pays africains sont dans l’obligation de renforcer les dispositifs préventifs pour « circonscrire » les effets de la pandémie. Et pour cause, le coronavirus est en train de toucher de plus en plus de monde. La preuve par les dernières statistiques.

Sur tout le continent, selon des chiffres mis en circulation ce dimanche 10 mai, le nombre des personnes infectées a dépassé les 62.000, avec plus de 2.200 décès et 21.738 guérisons.

Ainsi, l’Afrique du Sud a enregistré 9.420 cas, au moment où l’Egypte, qui connaît une recrudescence inquiétante, dénombre 8.964 atteints, le Maroc en compte plus de 6.000, suivi de l’Algérie avec 5.558 cas et le Ghana 4.263. Le Nigeria, qui a opté pour un allègement partiel, dénombre 4.157 personnes atteintes, le Cameroun 2.274 et la Guinée 2.042. La Côte d’Ivoire enregistre, elle, 1.667 cas avérés, suivie du Sénégal avec 1.634 et la Tunisie avec 1.032. 

Sous la barre du millier, on retrouve la Somalie avec 997 personnes, suivie de la RDC où on décompte 937 personnes. Le Niger, pour sa part, enregistre 815 cas et le Burkina Faso 748. Les mêmes statistiques font état de 692 atteints au Mali, 661 au Gabon et 649 au Kenya. Alors que le Rwanda compte 280 cas confirmés et l’Ethiopie 239.

Scénario catastrophe…

Or, quand bien même ces chiffres indiquent que le continent africain est moins touché que d’autres zones de la planète, il n’en demeure pas moins que cet état des lieux n’est pas de nature à prêter à l’optimisme béat. En effet, selon une toute récente étude du bureau régional de l’OMS -datant de samedi dernier-, le risque est grand que la situation ne s’envenime dans les jours, voire les semaines et les mois qui suivent. 

C’est que les cas prévus risquent de dépasser largement les capacités d’accueil des structures sanitaires de l’écrasante majorité des pays africains.

Selon les projections, ce sont 3,6 à 5,5 millions de personnes qui pourraient avoir besoin d’hospitalisation. Et, 82.000 à 167.000 seraient des cas graves, alors que 52.000 à 107.000 cas critiques nécessiteraient une assistance respiratoire. Pire, le nombre de décès pourrait atteindre 190.000 personnes. 

Face à un tel scénario, à défaut d’un remède, seul le confinement, et son corolaire de distanciation sociale et autre amélioration de l’hygiène sont de nature à circonscrire la pandémie. Autrement, tout relâchement risque de coûter très cher au continent.