Le Bras de fer entre la direction de Royal Air Maroc est les pilotes connaît un nouveau rebondissement. Mais cette fois, on passe à une autre dimension. Les pilotes sont accusés carrément de haute trahison. Pourquoi? Parce qu’ils ont reçu le soutien de leurs confrères algériens et sud-africains. Comme ces deux pays sont les plus grands ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc, la trahison a été tout de suite trouvée. Une manière de charger l’opinion publique contre les pilotes.

Or, il n’y a avait pas que les syndicats algériens et sud-africain qui ont réagi. Les associations des pilotes kenyans (KALPA), brésilien (SNA) et libanais (LPA) ont eux aussi exprime leur soutien à leurs confrères marocains, et selon une sources proche de l’AMPL, d’autres syndicats et associations se manifesteront incessamment.

C’est que dans le monde des pilotes les choses sont bien organisées. Les associations et syndicats nationaux sont affiliés à la Fédération internationale des pilotes de ligne (IFALPA). Et dans les statuts de cette dernière, il est spécifié que les associations nationales doivent porter à la connaissance de l’IFALPA tous les problèmes auxquels font face ses membres. Car pour la Fédération, il s’agit en dernier ressort de la sécurité des vols.

C’est dans ce cadre que la Fédération a réagi. Elle a trouvé que les licenciements décidés par la direction de la RAM concernent plus les membres de l’AMPL. Elle a ensuite invité les associations nationales à exprimer leur soutien.

IFALPA est la voix des pilotes depuis 1948, elle présente 140.000 membres dans une centaine de pays. Elle écrit des courriers à plusieurs membres du gouvernement pour exprimer ses préoccupations quant au traitement de certains de ses membres considérant que c’est justement parce qu’ils sont affiliés à l’AMPL qu’ils ont été licenciés.