A un mois et demi des élections, le candidat à la présidence William Ruto a avancé un argument assez particulier pour faire pencher la balance de son côté.

Voulant récolter les voix de ses concitoyens à la présidentielle d’août, William Ruto a promis aux Kenyans de se débarrasser de tous les chinois vivant dans le pays. L’actuel Vice-Président n’y est pas allé par quatre chemins. Il affirme vouloir chasser les ressortissants chinois quelles que soient leurs activités, afin de donner la priorité d’embauche aux Kényans. « Nous les expulserons tous vers leur pays, nous avons suffisamment d’avions pour le faire » a-t-il annoncé lors d’une allocution, non sans ajouter que « les fonctions occupées par eux devraient revenir de droit aux nationaux ».

Par ces temps de récession économique, certains kenyans se disent satisfaits d’une telle décision. D’autres en revanche demeurent très sceptiques face à des propos qu’ils jugent absurdes. Lourdement endetté, le Kenya a bénéficié de gros prêts de la Chine, dont le montant (4,7 milliards d’euros) a été investi dans plusieurs projets au bénéfice des populations.

Devenu second créancier de l’Etat, la puissance économique a dépêché de nombreuses ressources humaines sur place pour aider à la construction de différentes infrastructures. Les promesses de William Ruto pourraient mettre les finances du pays à mal, si en face on décidait d’en prendre acte.

Pour l’heure les services diplomatiques chinois n’ont pas réagi à la polémique. Celui qui se définit comme un « défenseurs du petit peuple » s’est également engagé à effacer la dette kényane qui culmine à 66 milliards d’euros.  Rendez-vous aux urnes le 9 Août prochain…