Afin d’optimiser « leurs chances » les cyber-arnaqueurs ivoiriens se tournent à présent vers des rituels occultes. Magie noire et business ou les deux faces d’une même médaille.

Les temps sont durs pour les arnaqueurs digitaux en Côte d’Ivoire. Campagnes de sensibilisation, surveillance des réseaux par les autorités ainsi qu’une plus grande prudence des « proies » ont réduit leurs marges de profit. L’époque où des européens d’un certain âge cédaient aux sirènes du net semble révolue. Pour les cybercriminels ayant coutume d’aguicher des personnes crédules sur la toile, c’est la crise ! En vue d’influencer le cours des choses et obliger les victimes à dégainer leurs euros, beaucoup font désormais appel à des sorciers. Une étude menée par l’Institut National de Santé Publique a mis en lumière cette nouvelle tendance.

Au cours d’une journée type, un brouteur crée de faux profils sur les réseaux sociaux ou sites de rencontre et se fait généralement passer pour une jeune femme ou un jeune homme célibataire de race blanche. Ses prises se mettent à tchater avec lui, histoire de faire connaissance, nouent des relations virtuelles, jusqu’au moment où ils/elles se voient demander de l’argent par l’arnaqueur en question. Sauf que le vent a changé de direction...

Selon l’enquête réalisée par le Centre, ils sont nombreux à solliciter dorénavant l’aide de fétichistes. Objectif : envoûter l’interlocuteur se trouvant de l’autre côté de l’écran et rendre l’extorsion de fonds plus facile. Interrogés, certains ont reconnu se tourner vers ces pratiques car « Les blancs sont devenus méfiants qu’avant ».

Les marabouts demandent généralement une photo de la personne et quelques informations personnelles. Cela suffirait, d’après eux, à faciliter les transactions monétaires. Des services « sur mesure » sont alors proposés par ces devins new age aux brouteurs, lesquels n’hésitent pas à allonger la monnaie. L’arroseur arrosé…