Le Souverain a adressé un message de condoléances et de compassion au Président turc, Recep Tayyip Erdoğan, suite au violent séisme qui a frappé les régions sud-est de son pays, faisant plusieurs victimes et blessés et causant d’importants dégâts matériels.
Dans son message, le Roi Mohammed VI affirme avoir appris avec une vive émotion et une profonde affliction la nouvelle du violent séisme qui a frappé les régions sud-est de la Turquie, faisant de nombreux victimes et blessés et provoquant d’importants dégâts matériels.
En cette douloureuse circonstance, le Souverain exprime, en Son nom propre et en celui du peuple marocain, au Président turc, Ses vives condoléances et Ses sincères sentiments de compassion, et à travers lui, aux familles éplorées, Ses sentiments de sympathie et de solidarité suite à cette catastrophe naturelle.
Le Souverain dit partager les sentiments de tristesse éprouvés par le Président turc en cette pénible épreuve, la volonté divine étant imparable, exprimant la solidarité agissante du Royaume du Maroc qui se tient aux côtés du peuple turc frère en cette circonstance douloureuse, implorant le Tout-Puissant d’accorder prompt rétablissement aux blessés, d’entourer les victimes de sa Sainte miséricorde et de les accueillir dans Son vaste paradis, et d’épargner la Turquie et le peuple turc de tout malheur.
Le Cabinet Royal annonce dans un communiqué que le Roi Mohammed VI a eu, ce mercredi 1er février, un entretien téléphonique avec le Président du Gouvernement espagnol Pedro Sanchez. Voici le texte intégral de ce communiqué.
« Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a eu, ce jour, un entretien téléphonique avec Son Excellence Monsieur Pedro Sanchez, Président du Gouvernement espagnol.
Au cours de cet entretien chaleureux, Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, S’est félicité de l’évolution, dans la concertation, la confiance et le respect mutuel, de la nouvelle phase du Partenariat bilatéral depuis la Rencontre du 07 avril 2022 entre le Souverain et le Président du Gouvernement espagnol. Les engagements contenus dans la Déclaration conjointe adoptée à cette occasion ont été substantiellement mis en œuvre.
C’est dans ce contexte que Sa Majesté le Roi, que Dieu Le Glorifie, a salué la tenue à Rabat de la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau Maroc-Espagne, huit ans après la dernière session de ce mécanisme institutionnel.
En vue de renforcer cette dynamique positive dans le partenariat stratégique bilatéral excellent, Sa Majesté le Roi a invité le Chef du Gouvernement espagnol à effectuer une visite officielle au Maroc, très prochainement. Cette visite sera l’occasion pour renforcer davantage les relations bilatérales, à travers des actions concrètes marquées par l’efficacité, et des projets tangibles dans des domaines stratégiques d’intérêt commun ».
Le Roi Mohammed VI perpétue l’héritage fort de Feus SM Mohammed V et SM Hassan II pour la préservation du patrimoine judéo-marocain, ont affirmé les participants à la rencontre, tenue à Casablanca dimanche 29 janvier à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale pour la mémoire des victimes de l’Holocauste.
Plusieurs actions et initiatives concrètes sont témoins de cette Haute sollicitude Royale pour la sauvegarde du riche patrimoine judéo-marocain. Elles portent notamment sur la consécration dans le préambule de la Constitution du Royaume de l’affluent hébraïque de l’identité marocaine, la réhabilitation et la mise à niveau des lieux de culte, de sanctuaires, de quartiers et de cimetières, l’organisation de la communauté juive en la dotant d’Institutions comme le Conseil national de la communauté juive marocaine, la Commission des Juifs marocains de l’étranger et la Fondation du judaïsme marocain.Toutes ces actions et bien d’autres, qui ont été amplement saluées par la communauté internationale, font du Maroc un havre de paix qui embrasse l’universalisme, en prônant le dialogue inter-religieux et les valeurs de la tolérance, de la coexistence, du vivre ensemble et d’altérité, au moment où le monde est en proie aux soubresauts, au communautarisme et au repli identitaire.
Et c’est particulièrement cette vision éclairée qui a été hautement saluée, dimanche à Casablanca, à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale pour la mémoire des victimes de l’Holocauste, marquée par la participation notamment du ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, du Secrétaire général du Conseil de la communauté israélite du Maroc (CCIM), Serge Berdugo, de l’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Puneet Talwar et de la cheffe par intérim du Bureau de Liaison d’Israël à Rabat, l’ambassadrice Alona Fisher-Kamm. Cette rencontre commémorative a été co-organisée par l’Association Mimouna, le Conseil des Communautés Israélites du Maroc et le Centre d’Information des Nations Unies à Rabat
Le Roi Mohammed VI accorde un intérêt tout particulier à la préservation de la composante hébraïque de l’identité nationale et du patrimoine judéo-marocain, perpétuant ainsi le flambeau de Son Grand-père, feu SM Mohammed V et de Son Père, feu SM Hassan II. L’action Royale
Les témoignages se sont multipliés, lors de ce conclave, pour mettre en exergue cette approche Royale qui distingue le Royaume comme un pays offrant un peu plus de discernement quand montent les clameurs de l’exclusion et que se multiplient les amalgames les plus caricaturaux qui nourrissent une culture du rejet et du déni du savoir vivre ensemble.
À cet égard, Talwar a déclaré à M24, la chaine télévisée de l’information en continu de la MAP, que le Roi Mohammed VI continue à perpétuer « l’héritage fort » de feus SM le Roi Mohammed V et SM le Roi Hassan II « en soutenant la tolérance, la coexistence et l’harmonie religieuse ».
Pour sa part, Fisher-Kamm a souligné, dans une déclaration similaire, que grâce à sa consécration, tout au long de son histoire, du principe de tolérance et de coexistence, le Maroc peut aujourd’hui servir de modèle au “monde entier”, et jouer un rôle “très important dans le dialogue inter-religieux”.
Serge Berdugo a abondé dans le même sens en rappelant que, depuis l’accession au Trône de Ses glorieux ancêtres, “Sa Majesté le Roi Mohammed VI a établi une vision du Maroc, que tout le monde nous envie, une vision de tolérance et de respect des minorités”.
La vision sage et les actions salutaires du Souverain ont permis de renouer les liens avec 800.000 Juifs marocains qui vivaient à l’extérieur, “et qui ne demandaient qu’à revenir au Maroc, retrouver leurs racines, reconnaitre les lieux de leurs ancêtres et renouer les liens avec leurs concitoyens musulmans”, s’est réjoui le SG du CCIM.
Axée sur le thème: “Mohammed V : Sauveur des juifs marocains pendant la Shoah”, cette commémoration a été l’occasion de rappeler la ferme position de feu SM le Roi Mohammed V, qui s’est opposé à toute action du gouvernement de Vichy à l’encontre des Marocains de profession juive, et de mettre en avant les actions de SM le Roi Mohammed VI pour la préservation et la promotion de l’héritage judéo-marocain.
Espagne. Pedro Sanchez : « Je défendrai toujours la préservation de bonnes relations avec le Maroc »
S’adressant aux députés de son pays, le président du gouvernement espagnol a mis en avant l’excellence des relations de coopération avec le Maroc. Pedro Sanchez a aussi souligné «l’importance stratégique» d’entretenir les «meilleures relations» avec le Royaume.
Relevant que «les faits et la réalité confirment l’importance du Maroc pour l’Espagne et pour l’Europe», le chef de l’exécutif espagnol a assuré qu’il «défendra toujours la préservation de bonnes relations avec le Maroc».
Pedro Sanchez a rappelé que les échanges commerciaux avec le Maroc ont augmenté de 33% l’année dernière, pour atteindre près de 10 milliards d’euros et les arrivées de migrants irréguliers ont enregistré une baisse notable. «De toutes les routes migratoires vers l’Europe, la seule qui a diminué est celle du Maroc vers l’Espagne», a-t-il indiqué.
En outre, le président du gouvernement espagnol a mis l’accent sur «l’importance» de la prochaine Réunion de Haut Niveau Maroc/Espagne pour donner un nouvel élan à la coopération bilatérale.
Sur la base de la nouvelle feuille de route, adoptée en avril dernier, à l’occasion de la visite de Pedro Sanchez au Maroc, à l’invitation du Roi Mohammed VI, les deux pays se sont engagés, entre autres, à traiter les sujets d’intérêt commun dans un «esprit de confiance et dans la concertation», tout en réactivant les groupes de travail créés entre les deux pays pour relancer la coopération bilatérale multisectorielle.
L’eurodéputé PSOE et ancien ministre espagnol de la Justice Juan Fernando Lopez Aguilar a exprimé sa colère contre ses confrères eurodéputés qui font une fixation contre le Maroc. Lui-même président en exercice de la Commission des libertés civiles, de la justice et des Affaires intérieures du parlement européen, sa mise au point a marqué le «Forum Premium Atlantic» auquel il a participé le lundi 23 janvier, à l’invitation du média espagnol «Diario de Avisos».
Sous le titre «Le Maroc est un partenaire stratégique : s’il faut avaler des couleuvres, on les avale», diariodeavisos.elespanol.com rapporte l’essentiel de l’intervention de cet homme politique, très respecté en Espagne et au Parlement européen. En prenant la parole, il a vivement rejeté la résolution, votée récemment au parlement européen, contre le Maroc.
En sa qualité de président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des Affaires intérieures du parlement européen, Lopez Aguilar, qui est eurodéputé du PSOE, sait de quoi il parle. Défendant la position de son parti, qui a voté contre ladite résolution, il a mis en avant l’importance du maintien de bonnes relations avec le Maroc, en tant que voisin économique et stratégique de l’Espagne et de l’UE, tout en critiquant ceux qui tiennent des «discours enflammés et très offensifs contre le Royaume».
"Hay que tragar sapos"
El eurodiputado del PSOE López Aguilar sale en defensa de Marruecos.Video de Diario de Avisos pic.twitter.com/m3hzjM6tvx
— Mario Saavedra (@MarioSaavedra) January 24, 2023
De même, l’ancien ministre a déclaré qu’au parlement européen, il entend «des discours portant atteinte au Maroc, à son système politique, son système pénal, sa monarchie, son Roi, et qualifiant cela de «profondément insensible». L’eurodéputé a estimé que de tels discours pourrait avoir des conséquences négatives pour l’Espagne, tout en soulignant que «le Maroc est un voisin indispensable» et que «le respect mutuel» est nécessaire.
«Dire du mal de son voisin ne fait que compliquer et aggraver les relations», prévient Juan Fernando Lopez Aguilar. L’eurodéputé socialiste insiste sur «le respect du Maroc, en public comme en privé, car la transgression de cette règle peut affecter la sécurité et le bien-être du pays».
«Comment les Espagnols se sentiraient si des discours offensifs étaient tenus depuis l’étranger sur l’Espagne et sur ses Institutions», lance Lopez Aguilar pour conclure.
Le directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire (DGSN-DGST), Abdellatif Hammouchi a reçu, ce mardi à Rabat, le vice-président de la sûreté de l’Etat saoudien. Abdullah Fahad Salih Al-Owais effectue une visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation sécuritaire.
La délégation saoudienne comprend le directeur de la direction générale de lutte contre l’extrémisme et le directeur de la direction générale pour les conventions et la coopération internationale, ainsi que des experts et des responsables sécuritaires à la Sûreté de l’Etat saoudien, indique un communiqué de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Cette visite, qui reflète la solidité et la profondeur des relations de coopération en matière de renseignement et de coordination sécuritaire entre la DGST et la présidence de la Sûreté de l’Etat saoudien, illustre la volonté commune des deux parties de consolider cette coopération bilatérale au service de la sécurité et de la sûreté de leurs citoyens, précise la même source.
A la fin des travaux de cette visite, Hammouchi et Salih Al-Owais ont signé une convention de coopération entre la DGST et la présidence de la sûreté de l’Etat saoudien dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et son financement. Cette convention porte sur l’organisation et le développement de la coopération et de la coordination sécuritaire dans différents domaines liés à la lutte antiterroriste et les opérations de financement du terrorisme, ajoute-t-on. La DGST et la présidence de la Sûreté de l’Etat saoudien aspirent à développer leurs relations sécuritaires et de renseignement, à coordonner les efforts de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, en vue de priver les organisations terroristes de toute base arrière, terreaux de recrutement et ressources financières, conclut le communiqué.
À l’issue d’une réunion commune entre députés de la première Chambre et conseillers de la deuxième Chambre et après les interventions des présidents de ces deux Chambres et des représentants des différents groupes et groupement parlementaires et les parlementaires sans appartenance politique, le parlement marocain a annoncé, ce lundi, sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées.
Cette annonce a été faite dans une déclaration des deux Chambres du Parlement marocain lue par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami
Le Parlement marocain a ainsi dénoncé la campagne tendancieuse qui cible le Royaume, et dont le dernier acte en date a été l’adoption par le PE d’une résolution le 19 janvier 2023.
Le Parlement marocain a aussi décidé d’informer la Présidence du PE du procès-verbal de cette séance contenant les positions et interventions des présidents et des représentants des différents groupes et groupement parlementaires et les parlementaires sans appartenance politique lors de cette séance, ainsi que des décisions qui seront prises à l’avenir.
« Le Parlement marocain prend note avec grand étonnement et profonde consternation de cette résolution, qui a gravement nui au capital confiance entre les deux institutions législatives, et porté profondément atteinte aux acquis positifs du travail commun sur plusieurs décennies », indique les deux Chambres du Parlement dans leur déclaration communiqué, lue par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami.
Il regrette que le Parlement européen se soit laissé entrainer par certains milieux hostiles en son sein, dans une campagne d’accusations fallacieuses visant un partenaire traditionnel et crédible, qui assume des rôles majeurs dans la protection des droits et libertés, et la défense de la paix et de la sécurité régionales et internationales.
C’est un secret de polichinelle, ce sont les partis français dont celui auquel appartient le président macron qui tirent les ficelles en coulisse pour faire pression sur le Maroc. Le Royaume est pourtant un «partenaire qui est considéré comme un pilier de la stabilité, du bon voisinage et de la compréhension entre les peuples, les cultures et les civilisations»,.
Face à cette dérive dangereuse venant d’une institution censée faire preuve de discernement, être capable de distinguer les vérités des contrevérités, œuvrer à consacrer la primauté des principes et la protection des droits et l’intégrité des législations, dans le plein respect de la souveraineté des Etats partenaires, le Parlement du Royaume du Maroc, toutes composantes confondues, dénonce vigoureusement les tentatives hostiles de porter atteinte aux intérêts du Maroc et de ternir son image, ainsi qu’aux relations profondes et historiques liant le Maroc et l’Union Européenne; relations qui reposent sur un socle de valeurs partagées et d’intérêts communs.
Le Parlement marocain considère aussi que cette résolution du PE constitue un dépassement inadmissible de ses prérogatives et attributions, et une attaque inacceptable contre la souveraineté, la dignité et l’indépendance des institutions judiciaires du Royaume.
Il exprime ainsi son rejet catégorique des relents de tutelle et des propensions à donner des leçons au Maroc de la part de quelque partie que ce soit et quel que soit le niveau des relations qui la lient au Royaume.
Le Parlement marocain, avec toutes ses composantes et sensibilités politiques, exprime, en outre, sa déception vis-à-vis de la position négative et du rôle non-constructif joué lors des débats et des concertations au sujet du projet de la résolution hostile à notre pays, par certains groupes politiques appartenant à un pays considéré comme un partenaire historique du Maroc, de même qu’il déplore ces positions et ces pratiques sans rapport avec la sincérité et la loyauté qu’exige l’esprit du partenariat.
« Le Parlement n’a nullement besoin de rappeler l’attachement du Royaume aux droits de l’Homme tels qu’ils sont internationalement reconnus », souligne la même source, ajoutant que le Maroc se démarque en effet, dans son environnement régional, par le dynamisme de sa société civile, la vitalité de son paysage médiatique et la crédibilité de ses institutions et mécanismes indépendants dédiés aux droits de l’Homme, ainsi que par son respect effectif des conventions internationales y afférentes, et sa marche volontariste vers la consécration et la consolidation de l’Etat de droit et des institutions, dans le cadre du pluralisme politique et de la liberté d’opinion et d’expression.
Et le communiqué de poursuivre que le Parlement marocain veille au respect et à l’application des droits et libertés, exerce le pouvoir législatif, vote les lois, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques. Il est également chargé de légiférer dans des domaines tels les droits et libertés fondamentales énoncés dans le préambule et les articles de la Constitution du Royaume de 2011, et prioritairement la protection des droits humains, leur promotion et la contribution à leur développement, en tenant compte du caractère universel de ces droits et de leur indivisibilité.
Le Parlement marocain est un acteur majeur au sein de nombreuses organisations parlementaires, régionales et internationales, précise la même source, notant que force est de constater qu’à aucun moment une institution partenaire n’avait outrepassé ses attributions pour s’attaquer de la sorte à un Etat souverain et à ses institutions en s’immisçant dans ses affaires internes, au moment où elle est tenue de respecter son indépendance et de consolider la confiance institutionnelle commune.
« Le Parlement marocain était toujours un espace de dialogue et de communication multidimensionnel. Il a abrité de nombreux congrès et rencontres publiques et thématiques multilatérales, aussi bien sur les plans international que continental et régional, ayant traité des questions d’actualité, notamment la lutte contre le terrorisme, la défense de la paix, la démocratie, la migration, les droits humains, l’environnement, l’intégration des jeunes dans le développement, l’égalité hommes/femmes…etc », rappelle le communiqué, relevant que de nombreux projets et programmes parlementaires communs entre le Parlement marocain et son homologue européen font aujourd’hui l’objet d’interrogations et de questionnements légitimes, à la lumière de ladite résolution. Il en va de même pour la coordination parlementaire sur plusieurs thèmes et dossiers, du fait de cette remise en cause de la confiance, la question étant de savoir si le Parlement européen est toujours un partenaire stratégique du Parlement marocain.
Par ailleurs, le Parlement marocain rejette l’instrumentalisation et la politisation d’affaires relevant de la compétence de la justice pénale et du droit commun ; affaires ayant fait l’objet de poursuites voire de condamnations pour des faits n’ayant aucun lien que ce soit avec une activité journalistique ou la pratique de la liberté d’opinion et d’expression.
Ces affaires, selon le communiqué, portent en effet sur des faits de traite d’êtres humains, de viol, d’agressions sexuelles ou d’exploitation de la vulnérabilité des personnes, passibles de peines lourdes tel que d’usage de par le monde.
A cet égard, le Parlement marocain réitère la nécessité de respecter le caractère souverain et l’indépendance de la justice marocaine, qui a constamment et scrupuleusement veillé à garantir les conditions et les fondements du procès équitable.
Le Parlement marocain considère que la résolution du Parlement européen a sapé les bases de confiance et de coopération entre les parlements marocain et européen et nui aux acquis positifs accumulés au fil de décennies d’action commune, au moment où nous aspirions tous à de nouvelles perspectives prometteuses dans les relations entre les deux institutions vers davantage d’efficience et de coordination au service de l’intérêt commun de nos peuples.
Et d’ajouter que cette résolution du PE a sciemment contourné tous les mécanismes institutionnels de dialogue et de coordination, lesquels avaient précisément été créés pour servir de cadre de dialogue et de débat franc et sans exclusive, à la hauteur du partenariat et du respect mutuel.
« Cette résolution a vidé ces mécanismes de leur sens et finalité, bafoué les contenus et résolutions des rencontres bilatérales et multilatérales, ainsi que les efforts inlassables menés par la Commission Parlementaire Mixte Maroc-UE depuis sa création en octobre 2010, laquelle avait jusqu’alors concrétisé la dimension parlementaire du partenariat entre le Maroc et l’UE et joué un rôle important dans le renforcement et l’institutionnalisation des relations entre les parlements marocain et européen », déplore-t-on.
Dans ce sens, le Parlement marocain appelle les forces politiques européennes à faire preuve de sagesse et de discernement et à rejeter tout amalgame délibéré entre les droits de l’Homme, protégés au Maroc par la Constitution, les lois et les institutions, d’une part, et les allégations véhiculées par certaines parties et organisations connues pour leurs positions hostiles et dogmatiques à l’encontre du Maroc, d’autre part.
En tête de ces parties figure la France de Macron. Ce dernier a bien montré qu’il cautionnait l’hostilité dirigée contre le Maroc en refusant de prendre position sur le sujet dans la conférence conjointe donnée, récemment à Madrid, avec le chef du gouvernement espagnol.
Le Parlement arabe a “enregistré avec grand mécontentement” la poursuite de l’ingérence flagrante du Parlement européen dans les affaires internes du Royaume du Maroc en instrumentalisant la question des droits de l’Homme sur la base de fausses allégations, dépourvues de fondements juridiques et de légitimité, dans une aliénation flagrante.
Dans un communiqué publié, dimanche au Caire, à l’issue de sa troisième session au titre de la troisième législature, le Parlement arabe a “enregistré avec grand mécontentement” la poursuite de l’ingérence du Parlement européen dans les affaires internes du Maroc et dans les procédures judiciaires d’un pays arabe souverain, ouvert sur les mécanismes onusiens d’évaluation.
L’institution panarabe a fait savoir qu’elle a suivi avec une grande préoccupation les résultats du vote sur les deux amendements proposés sur le rapport publié le 19 janvier par le Parlement européen sur la mise en oeuvre de la politique étrangère et sécuritaire commune en 2023, ainsi que les critiques qu’il comporte à l’égard de la situation des droits de l’Homme au Maroc.
Le Parlement arabe a insisté sur le rejet de toutes les ingérences étrangères et les campagnes systématiques visant les pays arabes sous couvert des droits humains, appelant le Parlement européen à “cesser immédiatement d’exercer la tutelle sur la situation des droits de l’Homme dans les pays arabes et à vérifier la véracité des informations et allégations qui lui parviennent de la part d’organisations et d’individus impartiaux et non intègres, liées à des parties dissimulées mais connues.
Le communiqué a également appelé l’institution parlementaire européenne à respecter l’esprit du partenariat liant l’Union européenne aux pays arabes en général et au Royaume du Maroc en particulier, et veiller à les développer et les protéger des harcèlements, mettant en garde contre les manoeuvres visant la sécurité et la stabilité des pays arabes.
Il a également appelé l’institution législative européenne à se pencher sur les questions et les problèmes des immigrés, des réfugiés et des minorités au sein de la société européenne, ainsi que les discriminations et les restrictions dont ils souffrent, et qui s’élèvent au niveau de violations flagrantes des conventions internationales en matière de droits de l’Homme.
Le Parlement arabe a, en outre, incité les Parlementaires européens à rejeter la politisation de la carte des droits de l’Homme et son instrumentalisation en fonction d’agendas circonstanciels servant des intérêts personnels, et à s’abstenir de s’ingérer dans les affaires internes des pays arabes.
Rejetant l’atteinte de la souveraineté judiciaire des pays arabes et l’ingérence dans ses affaires internes et ses institutions nationales, le Parlement arabe appelle le Parlement européen à respecter le principe du bon voisinage et les choix des modèles politiques, sociaux et de développement de ces pays et à faire prévaloir la sagesse pour parvenir à une plateforme de dialogue selon les intérêts stratégiques des deux parties.
Le Maroc a été représenté aux sessions du Parlement arabe par une délégation composée de Ahmed Chad, Président de la Commission des affaires économiques et financières au sein du Parlement arabe, Mohamed Bakouri, membre de la Commission des affaires politique et étrangères et de la sécurité, Khadija Hajjoubi, membre de la Commission des affaires sociales et Mohamed Ayyach, membre de la Commission des affaires législatives et juridiques.
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) condamne vigoureusement les allégations mensongères et inacceptables contre nombre de ses institutions marocaines contenues dans la résolution du parlement européen ciblant le Maroc.
Dans un communiqué, le CCME, en sa qualité d’institution consultative et de prospection concernée par les affaires de la communauté marocaine à l’étranger, affirme que sa position rejetant la résolution du PE est aussi l’expression du rejet des Marocains résidant en Europe et ceux de nationalité européenne de cette interférence flagrante dans les affaires de leur pays d’origine, ainsi que du non-respect des contributions de plus de trois millions et demi de Marocains à la vie culturelle, politique, économique et sportive de par l’Europe.
Cette résolution, poursuit le Conseil, est une atteinte explicite à l’Histoire, vieille de plus de six siècles, des relations distinguées et imbriquées entre le Maroc et les pays européens, couronnées par le statut avancé du Royaume auprès de l’Union européenne (UE) en tant que partenaire stratégique de l’Europe et acteur pivot dans le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.
Elle représente également une atteinte à la position morale dont jouit le Maroc parmi les peuples africains, arabes et islamiques et qui s’est manifestée à maintes reprises, la dernière en date étant le soutien de ces peuples à l’équipe nationale marocaine et leur interaction avec son exploit historique à la Coupe du monde au Qatar.
Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a exprimé samedi sa vive condamnation des allégations sans fondements contenues dans la résolution du Parlement européen (PE) du jeudi 19 janvier 2023.
Dans un communiqué diffusé à l’issue d’une réunion du Conseil, le CSPJ indique avoir pris connaissance de cette résolution qui contient des « accusations et des allégations graves portant atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire ».
Ces allégations infondées travestissent les faits et sèment le doute sur la légalité et la légitimité des procédures judiciaires prises au sujet d’affaires, dont certaines ont été jugées et d’autres en cours, précise le communiqué lu par Mustapha Libzar, secrétaire général du CSPJ.
“Le Conseil regrette cette dénaturation des faits dans le cadre de procès qui se sont déroulés conformément à la loi, dans le respect total des garanties constitutionnelles et des conditions d’un procès équitable reconnues au niveau international”, indique-t-on. Le Conseil dénonce vigoureusement l’approche du Parlement européen qui s’est arrogé le droit de juger la justice marocaine de manière flagrante et partiale, portant préjudice aux institutions judiciaires du Royaume et n’accordant aucune considération à leur indépendance, poursuit la même source.
Le Conseil exprime ainsi son rejet catégorique de toute ingérence dans la justice ou tentative d’influencer ses décisions, d’autant que certaines affaires évoquées sont toujours devant les tribunaux.
“Ceci contredit toutes les normes et règles internationales, notamment les principes et déclarations des Nations unies relatives à l’indépendance de la justice”, souligne-t-on.
De même, le CSPJ dénonce vivement le contenu de cette résolution qui incite à exercer des pressions sur le pouvoir judiciaire aux fins de la libération immédiate des personnes qu’il a mentionnées, relève le communiqué, notant que “ceci porte une grave atteinte à l’indépendance de la justice et constitue une tentative de l’influencer, alors que certaines affaires sont toujours devant les tribunaux.”
Par ailleurs, le Conseil rejette les allégations citées dans la résolution, inspirées par certaines sources connues pour leurs positions dogmatiques sans disposer de preuves et de données vérifiées, et qui sont de surcroît réfutées par les faits.
Le CSPJ souligne également que les personnes citées dans la résolution ont bénéficié de l’ensemble des garanties d’un procès juste et équitable prévues par la loi, dont la présomption d’innocence, le droit à la défense et l’accès à tous les documents, un procès présentiel public, la convocation de témoins et leur questionnement, le recours à l’expertise judiciaire, les voies de recours, entre autres garanties fixées par la loi marocaine telles que stipulées dans les conventions internationales des droits de l’Homme ratifiées par le Royaume.
Le Conseil rappelle que les faits, objet du procès des individus cités dans la résolution du Parlement européen ne sont en aucun cas liés à une activité journalistique ou à l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression, qui sont garanties par la loi et la Constitution marocaines. De fait, les accusations qui leur sont portées concernent des crimes de droit commun, tels que la traite d’êtres humains, le viol, l’exploitation de la vulnérabilité des personnes, des actes sévèrement sanctionnés par les lois partout dans le monde.
Le Conseil rejette la logique de “deux poids deux mesures” qui caractérise cette résolution qui au lieu de condamner les agressions sexuelles subies par les victimes a défendu un ensemble de contrevérités et d’allégations infondées.
Le Conseil rappelle, à cet égard, les avancées substantielles réalisées ces dernières années par la justice marocaine telles que l’indépendance du parquet vis-à-vis du pouvoir exécutif dès 2017, ou encore le fait d’ériger la justice en pouvoir indépendant, consacré par la constitution de 2011 et acté par la création du CSPJ en 2017 ; alignant ainsi le système judiciaire marocain sur les normes d’indépendance les plus avancées et les plus rigoureuses, normes d’indépendance que jusqu’à présent certains pays européens ont encore beaucoup de peine à atteindre.
Le Conseil souligne l’attachement des magistrats à leur indépendance ainsi que leur engagement à préserver les droits et libertés et garantir les conditions de procès équitables, en tant que devoir constitutionnel, légal et moral.
Il souligne aussi sa détermination à agir constamment pour la préservation de l’indépendance de la justice et son immunisation contre toutes les formes d’ingérence et de pressions étrangères, quelles qu’elles soient et ce, conformément à la Constitution et la loi organique du Conseil.
Outre cette réaction du CSPJ, le Conseil national de la presse à lui aussi dénoncé la résolution du parlement européen. Par ailleurs, les deux chambres du parlement organisent lundi une plénière conjointe, consacrée à la discussion des dernières positions du Parlement européen vis-à-vis du Maroc, ont annoncé samedi les présidents de la Chambre des représentants et de la Chambre des Conseillers dans un communiqué conjoint.
Cette plénière conjointe aura lieu à 13h30 à la grande salle de la Chambre des représentants, précise le communiqué.